La dysplasie de la hanche chez le chien
Par Charles Bernard – Mis à jour le 28 décembre 2020
La dysplasie de la hanche, aussi nommée subluxation coxo-fémorale congénitale est un problème de santé qui est très fréquent chez les gros chiens dont la croissance est particulièrement rapide. Cette malformation se développe progressivement et finit par contraindre la mobilité de la hanche, provoquant des lésions, de l’inflammation et de l’arthrose prématurée.
Il existe trois causes principales pour la dysplasie de la hanche chez le chien: la génétique, l’alimentation déficiente et une activité physique inadéquate lors de la croissance.
La place de la génétique
La dysplasie de la hanche est rattachée à certains gènes qui peuvent ou non être transmis par ses parents. Il est possible de limiter les risques que son chien développe ce problème en sélectionnant un chiot dont les deux reproducteurs étaient sains. Encore là, il est possible que les gènes fautifs ne se soient pas manifestés chez les parents mais qu’ils se déclarent chez le chiot.
Prévenir la dysplasie
Outre le facteur génétique, il existe plusieurs facteurs qui influeront le développement de ce trouble articulatoire. Heureusement, vous aurez un mot à dire sur eux! Voici quelques conseils à appliquer pour les races à risque de souffrir de la dysplasie.
L’exercice physique : Contrairement à la croyance populaire, un chien sportif n’est pas toujours celui qui sera le plus en santé! Dans ce cas-ci, il est important de limiter l’activité physique lors des 15 premiers mois de vie. Plus précisément, il faut:
- Limiter la promenade à 5 minutes par mois de vie. Ainsi, un chien de 4 mois ne sortira pas plus de 20 minutes à la fois.
- Éviter toute forme de sauts, qui pourraient blesser votre compagnon ou nuire à ses articulations sur le long terme. Cela inclut le fait d’utiliser les marches, d’entrer ou de descendre d’un véhicule, de monter sur le canapé, etc.
- Éviter qu’il s’excite trop sur une surface glissante comme le linoléum. Les risques de glisser et de chuter sont alors plus importants.
- Empêcher que votre chien se tienne sur ses pattes arrières.
L’alimentation : Il est important que l’alimentation soit surveillée aussi strictement que possible pour les races à risque d’être atteintes de la dysplasie. De cette façon, on évitera le surpoids, un facteur important dans le développement de ce défaut de la hanche.
Un apport suffisant en nutriments pourrait aussi contribuer à combattre son apparition. Certains éleveurs recommandent par exemple de chercher un apport suffisant en vitamine C, qui n’est pas assez présente dans les croquettes industrielles.
Les symptômes de la dysplasie
Voici quelques symptômes qui peuvent aider à déterminer si votre chien est atteint :
- On observe parfois une musculature plus faible au niveau des fesses et une proéminence des os des hanches;
- Sa démarche est chaloupée, c’est-à-dire qu’il roule les hanches en avançant, ou il se déplace en avançant simultanément ses deux membres postérieurs;
- Il commence à boiter;
- Il peine à se relever lorsqu’il tombe;
- Il peine à monter les escaliers;
- Lors de ses premiers déplacements de la journée, il semble plus raide.
Consultez un vétérinaire dès que vous avez des doutes au sujet de la maladie. Il pourra diagnostiquer votre chien à l’aide d’une radiographie, à partir d’environ 1 an.
Les traitements de la dysplasie
Ce problème de la hanche peut être traité de différentes façons.
D’abord, chez un chien jeune et en bonne santé, il peut être préférable de procéder à une opération afin d’éradiquer la dysplasie et rendre le reste de ses jours bien plus simple. C’est une intervention relativement dispendieuse qui est prise en charge par certaines assurances animales.
Pour les chiens plus âgés, certains traitements médicamentés existent pour permettre à un cartilage plus sain de se former progressivement. D’autres médicaments ont également des fonctions anti-inflammatoires.
Enfin, pour les chiens en surpoids, une cure minceur sera absolument nécessaire pour retirer un lourd poids de ses hanches.
Note : Nos articles sur la santé animale ne remplacent en aucun cas l’expertise ou le diagnostic d’un vétérinaire. Ils ont pour but de vulgariser l’information médicale et de vous aider à faire des choix responsables et mieux comprendre les implications de chaque trouble de santé.
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Crédits photo
1) Mins’s sur Wikimedia Commons, CC-BY-SA 2.5
Bonjour,
Nous avons depuis peu un jeune viszla de 4 mois qui vient d’un très bon élevage, ses parents sont tous les deux médaillé d’or.
Lorsque nous avons fait la 1ère visite chez le vétérinaire (qui était en réalité la 3ème puisque l’éleveur procède systématiquement à deux visites avant de confier ses chiots) ce dernier nous a conseillé de faire l’examen pour la détection de la dysplasie. L’examen consiste en une série de radio sous anesthésie, notre chiot devait être à jeûn depuis au moins 8 heures et nous devions le laisser chez le vétérinaire une bonne partie de la journée. Ceci nous a semblé un peu rude pour un début chez nous et por un chiot de moins de 4 mois, nous avions peur que notre chiot se sente abandonné et que tous ces protocoles chez le vétérinaires le rende anxieux par la suite. Dans le doute, nous avons pris conseil auprès de l’éleveur; ce dernier nous a conforté dans l’idée qu’en effet cet examen précoce était un peu rude pour un chiot et que d’autre part, dans le cas ou effectivement on aurait pu découvrir un risque de dysplasie (à noter que les études ne mentionnent aucune valeur de risque pour un chiot) l’intervention proposée (symphysiodèse) comporte un risque post opératoire et qu’il n’y avait pas encore assez de recul sur cette méthode. Pour résumé, notre éleveur nous a conseillé d’appliquer les consignes de sécurité concernant la mobilité de notre chiot (pas d’escalier, pas de promenade trop longue etc..) et de faire une radio vers l’âge de 1 ans.
Qu’en pensez-vous ?
Un grand merci pour votre réponse.
Bien à vous.
Cathy Sedik